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La symphonie des mots
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20 mars 2010

JOURNEE MONDIALE DE LA POESIE

JOURNEE MONDIALE DE LA POESIE

poesie_journ_e_mondiale LE 21 MARS 2010

Le 21 mars a été proclamé Journée mondiale de la poésie par la Conférence générale de l'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture, lors de sa 30e session, à Paris, en octobre et novembre 1999. L'objectif de cette journée est d'encourager la lecture, la rédaction, la publication et l'enseignement de la poésie dans le monde entier et de "donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux".

A l'heure où la poésie est en pleine expansion, cette Journée pourrait servir de cadre aux actions et efforts qui sont réalisés à différents niveaux pour soutenir la poésie, et plus particulièrement à promouvoir :

* les efforts des petits éditeurs qui s'attaquent au marché du livre, en publiant de plus en plus de recueils de jeunes poètes

* le retour à l'oralité, ou plutôt au spectacle vivant, car aujourd'hui les récitals de poésie attirent de plus en plus de monde

* le rétablissement du dialogue entre la poésie et les autres arts tels que le théâtre, la danse, la musique, mais aussi la peinture, etc., et avec les thèmes d'actualité comme la culture de la paix, la non-violence, la tolérance, etc

* l'association, à l'occasion de la Journée mondiale de la poésie, de tous les arts ainsi que de la philosophie qui lui est également très proche, afin qu'un sens puisse être redonné au mot de Delacroix qui écrivait dans son Journal "Il n'y a pas d'art sans poésie"

* l'image de la poésie auprès des médias afin que l'art poétique ne soit plus considéré comme un art tombé en désuétude mais comme un art qui permet à la société tout entière de retrouver et d'affirmer son identité

* Rapport sur la journée mondiale de la poésie en l'an 2000

* Conclusion du débat consacré à la coordination des institutions poétiques à travers le monde

* Conclusion du débat consacré à la préparation de la journée mondiale de la poésie en 2001 dans le cadre des Olympiades culturelles de Delphes

    Résolution de la 30ème session de la Conférence générale de l'UNESCO adoptée le 15 novembre 1999, message du directeur général de l'UNESCO à l'occasion de la Journée mondiale de la poésie - 21 mars 2003

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Commentaires
K
UNE NUIT... D'EVASION<br /> <br /> 21 MARS<br /> JOURNEE MONDIALE DE LA POESIE<br /> <br /> Mesdames, messieurs n’applaudissez pas, patientez un peu<br /> Nous violons cet espace nocturne par nos lectures<br /> Nous vivons avec chaleur la climatisation de la poésie<br /> Nous ornons les dômes de linéarité et d’arabesques<br /> Et cette nuit est une nuit unique dans cet hôtel<br /> Où la verve des vers embrasse les verres levés<br /> Où les yeux voyagent dans d’autres dimensions<br /> <br /> La poésie s’embarque dans différents Océans<br /> Entre la plénitude des vagues et la bleutée du ciel<br /> Entre la furie rageuse, la fureur de la terre de sang<br /> Allons, levons nos verres pour la résurrection de la poésie<br /> Sortons de l’obsession de nos lectures, de nos démarches<br /> Donnons à nos rimes le rythme et la force de l’envol<br /> A chacun de nous l’exorcisation des mots et des maux<br /> Qu’en dehors de cette enceinte très enflammée<br /> Notre muse s’amuse à fréquenter les ombres<br /> Elle convoite nos filles dans l’orée de l’absence …<br /> <br /> Mesdames notre simple source de jouvence vieillit<br /> Voyez ces files qui s’accrochent aux trottoirs<br /> Plongez dans ces yeux maquillés par l’éternelle attente<br /> Le prince charmant n’est plus de retour comme promis<br /> Leïla piétine sa blanche robe brodée de mariée<br /> Kaïss renie à jamais son propre engagement …<br /> Son reste de corps gît quelque part au fond de la mer<br /> Théâtre – pieuvre des centaines de nos tragédies …<br /> <br /> Ne sentez – vous pas l’alchimie des parfums exotiques<br /> De nos femmes qui fuient la suffocation des quatre murs<br /> Interceptez ces regards fuyants au – delà des montagnes<br /> Au – delà de ces monts arides, des tombes sans stèles…<br /> Vous pouvez lire dans ces yeux le parchemin de l’évasion<br /> Nos filles ne sont plus nos filles, elles deviennent autres<br /> <br /> Messieurs, vous voyez, je lève une fois de plus l’ancre <br /> Ma barque est aussi légère qu’une planche d’épave<br /> Je suis là parmi vous et pourtant je suis ailleurs<br /> L’influx de mes vers versatiles oscille constamment <br /> Il monte en une ascension vertigineuse vers le ciel opaque<br /> Que demeurent nos poètes, que s’élèvent nos voix<br /> Cette nuit est une nuit unique dans cet hôtel<br /> <br /> La brise s’évade pour célébrer la climatisation de la poésie<br /> Que nos rêves s’enlacent, que nos rimes s’épousent<br /> Que le fleuve remonte à la surface, qu’il se promène<br /> Qu’il renoue avec les arbres, et l’ondulation du vent<br /> L’Oum – Er – Rbia désire reprendre sa narration<br /> A force d’oubli, il oublie le nombre de ses nuits solitaires<br /> Shéhérazade dort quelque part dans une villa ensoleillée<br /> Quelqu’un l’a conviée pour des noces de sang<br /> La cité a perdu sa virginité, on ne cesse de la maquiller<br /> <br /> Pleure Ô fleuve obscur sur tes rivages longtemps désolés !<br /> Chante pour nous ta dernière complainte de tes cavaliers<br /> Ou une de tes sérénades les plus riches, les plus aimées<br /> La nuit n’est plus ta nuit, efface pour l’instant tes pleurs …<br /> Charrie de ton ventre avorté la fluidité de ton encre<br /> Fais-nous vivre, rêver, savourer l’harmonie de la poésie<br /> Tes habitants sont des poètes errants, des troubadours<br /> Toute une anthologie est encore ancrée dans ton amnésie<br /> Cherche la petite faille de ton lourd portail verrouillé<br /> Ils sombrent tous en dehors de ces murs illuminés<br /> Vivent de mots fermés, quadrillés, cadrés de l’oisiveté<br /> Ils sont devenus avec le temps de vrais cruciverbistes<br /> Les uns demeurent dans l’horizontalité des maux du siècle<br /> D’autres se hissent dans la verticalité du rêve hors portée<br /> D’autres encore prennent l’élan pour l’invisible axe oblique<br /> Esquissent en alpinistes déçus l’exploration intemporelle<br /> <br /> Silence maudit poète, écrase ta rébellion contagieuse<br /> Tu divagues à l’embouchure du fleuve et de tes jours …<br /> Je rêve de franchir le cap de mon ultime incarcération<br /> Je rêve d’être ailleurs en-dehors de ces voix modulées<br /> Je porte en moi et vis depuis des siècles un double exil<br /> Il est visible sur mon visage tuméfié et sillonne mes rides<br /> Et chaque cheveu gris en porte le vrai tatouage indélébile<br /> On vit sa canicule intérieure dans la canicule de l’été<br /> Dans cette enceinte pour des heures elle s’est enfuie<br /> Que vive la poésie, que les poètes peignent d’autres toiles<br /> Quelque part la lune joue à la marelle avec les étoiles<br /> <br /> Mesdames, messieurs, je change une fois de plume<br /> Je m’en vais au gré de mes pérégrinations ininterrompues<br /> Je clame haut que ma cité est une sépulture à ciel ouvert<br /> Chaque jour en ensevelit autant de souvenirs, de livres<br /> On décapite le reflet émouvant de mille et une images<br /> On détruit nos rares arbres pour du béton armé<br /> On aiguise le reste de nos visions aux grilles rouillées<br /> Nous vivons à la cadence des chimères de nos mots<br /> <br /> Souris fleuve, on a besoin de sourires et de rires<br /> Enfourche ton étalon délaissé, chevauche partout<br /> Dévale les pentes, tire ta mitraille vers l’iris du ciel<br /> Regarde, purifie ton cœur, élève le reste de ton âme<br /> Dans l’hôtel on vit les dernières séquences de la poésie...<br /> <br /> Applaudissez mesdames, messieurs le voyage prend fin<br /> Ma mémoire rebelle va changer de nouveau de trottoir<br /> Nous avons volé d’une soirée quelques heures fugitives<br /> Dans cet hôtel on a vécu la climatisation de la poésie<br /> En dehors de cet espace la vie continue son parcours<br /> Et des milliers de poètes inconnus foulent l’absence<br /> Levons nos verres, croisons nos vers embaumés <br /> Cité, attends, je sors de cette atmosphère poétisée<br /> Je vais rejoindre la foule anonyme de tes murs dépoétisés <br /> <br /> © kacem loubay<br /> Dimanche 15 Juillet 2001<br /> Khénifra / Maroc<br /> Loubay_k@yahoo.fr<br /> Le poète de l’autre rive
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