Editeurs, Twitter et Facebook
Juste quelques règles simples à suivre.
Les réseaux sociaux sont devenus de véritables caisses de résonance. Les éditeurs ne sont pas en reste dans l'exercice qui consiste à se rendre visibles grâce à ces outils.
Tout le monde devient rédacteur et éditeur grâce aux réseaux sociaux. Mais pour les professionnels de l'édition, l'enjeu est encore plus grand. Digital Book World publie à ce titre une suite de conseils aux éditeurs qui souhaitent renforcer de façon intelligente leur présence sur les réseaux sociaux. Selon une étude menée par Forrester Research pour Digital Book World, les forces vives des maisons d'édition sont 30 % plus nombreuses que l'année dernière à se servir de ces réseaux. La moitié des éditeurs sondés utilisent des blogs, Twitter ou Facebook, qu'ils alimentent avec leurs propres flux d'informations.
La règle du jeu
Cette avancée sous-entend qu'il existe une tension. Que dire ou ne pas dire sur son blog ? Peut-on twitter certaines informations ?
Les éditeurs sont de plus en plus nombreux à être dotés d'une réglementation dédiée aux réseaux sociaux. Selon Dan Blank, fondateur de la société de consultants We Grow Media, « une politique pour les réseaux sociaux est une solution intelligente, mais elle ne devrait pas être limitative ». Elle doit permettre de répondre aux questions légitimes que le public concerné peut avoir.
Il ne s'agit pas, parfois, de réelles réglementations, mais de règles plus coutumières. Chez Workman Publishing, la directrice de l'édition numérique Andrea Fleck-Nisbet estime que « ce qui n'est pas dit en conférence (...) ne doit pas être dit en ligne ». Enfin, un grand nombre de maisons et de rédactions sont encore en train de bâtir ce tissu de règles.
L'art et la manière
De plus, un compte Twitter ou un mur Facebook, par exemple, doivent être entretenus par de bons communicants. Et se créer une image en ligne sur les réseaux sociaux ne résoudra en aucun cas une communication à l'origine bancale.
Se servir du compte de sa société pour communiquer des idées plus personnelles est aussi largement déconseillé par Digital Book World. Et si les liens de la personne avec son employeur sont très forts, il vaut parfois mieux éviter tout malentendu en précisant, sur des contenus personnels, que la position adoptée n'a aucun lien avec celle de l'éditeur.
Cela permettra d'éviter les déboires du designer Kenneth Cole, qui se serait servi du compte Twitter de son entreprise pour commenter de la façon suivante les manifestations au Caire lors du Printemps arabe : « Des millions de personnes se soulèvent au Caire. La rumeur dit qu'ils ont entendu parler de notre collection de printemps disponible en ligne ». Il avait du s'excuser par la suite, sans grand résultat. Le mal était fait.
Cette prudence est d'autant plus élémentaire qu'il est avéré maintenant que les informations publiées sur Twitter ou Facebook sont conservées (voir notre actualitté). Chaque parole doit être mesurée, et en quelque sorte "lissée", car tout ce qui est écrit dans ce contexte peut se retourner contre son rédacteur.
Faire connaître son opinion
Enfin, il semble important de rappeler que, malgré ces précautions, les réseaux sociaux doivent permettre aux maisons de faire connaître leur opinion. Selon l'auteure Érika Napoletano, « le fait d'avoir une opinion suppose d'honorer son public, et faire en sorte que les gens sachent que 'c'est ainsi que nous pensons, et c'est ainsi que nous fonctionnons' ».
Selon Merritt Colaizzi, éditrice chez Smartbrief, Twitter serait même un excellent moyen de développer une marque, une identité particulière.
Un jeu complexe, aux règles subtiles, qui peut rapporter gros.
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Sources :
Digital Book World
Socialmediaexaminer