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La symphonie des mots
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10 janvier 2007

Regards-sur-la-poesie-du-poete-canadien-Guy-Boulianne

Regards sur la poésie du poète canadien Guy Boulianne

Noureddine Mhakkak - Parlons de la poésie, cela veut dire, en autre sens, parlons des expériences humaines avec une profonde vue, une vue qui résume la vie avec toute ses mouvements dans des mots, mais des mots qui recréent cette vie même dans le monde de l'imaginaire.

Guy Boulianne

Guy Boulianne

C’est pourquoi  on voit que Rilke dit que « Les vers nesont pas des sentiments, ils sont des expériences. Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes, et de choses… ».

Parlons ausside la poésie, cela veut dire parlons en plus de la nostalgie, car la poésie essaie toujours de créer un monde imaginaire, par les mots sûrement, mais un monde qui reflète une grande nostalgie envers le passé.

Ainsi le poète en écrivant ses poèmes, regarde, derrière et devant lui en même temps, avec un troisième œil, un œil des souvenirs, et à partir de cet œil, lui-même, il construire son propre monde. Le regard humain vers ce passé là est un regard poétique, il ressemble à celui d’Orphée, d’où viennent son étrangeté et son pouvoir magique, et même son danger. Car en retournant vers le passé et en regardant au dessous de l’épaule, le poète risque toujours de perdre quelque chose de son âme, sa bien-aimée souvent.

C’est pour cela, au moment qu’on lit quelques poètes, des vrais poètes, que l’image d’Orphée    vienne brillante, comme celle du soleil, vers nous yeux, et parmi ces poètes là, le poète canadien Guy Boulianne.

Ce poète qui aime bien les mots qui dépassent l’ordinaire, les mots qui donnent à travers ses       lettres des images fortes de la vie humaine dans son plus beau visage, le visage de l’amour des origines, la recherche des lieux lointains, la construction des musique sorphiques, et avant tout, la navigation dans la folie avec son propre sens poétique, celui qui désigne l’aventure et   l’amour des êtres et des choses,celui qui désigne selon l’expression célèbre de Nietzsche, « l’espritlibre ».

Notre poète, dans ses deux recueils depoèmes « Avant propos d’un prince fou » et « La bataille dessaints » trace son parcours poétique mobile avec patience, car le vrai poète, selon Paul Valérie, toute sa vie, cherche la poésie comme le vrai peintre qui cherche, lui aussi, toute sa vie, la peinture. Ainsi le poète est grandi, car il écrit l’amour/ qui lui passe /par la bout des doigts.

Commençons d’abord par l’analyse des titres de ses deux recueils de poèmes

Pour le premier recueil de poèmes : « Avant-propos d’un prince fou », on trouve que notre poète considère ce recueil, comme une courte préface de ce que va venirde paroles poétiques après lui, puisqu’il ne représente qu’un avant-propos. D’autre part on peut constater aussi que ce recueil contient toutes les germes de ce qui va venir dans les autres recueils, puisque le poème est toujours marié à quelqu’un, selon l’expression de René Char.

Pour les mots« prince » et « fou » ,on peut dire que« prince » signifie ici, dans ce contexte, le jeune, le meilleur, l’exceptionnel,tandis que « fou » signifie :le déferant aux autres, celui qui possèdele sixième sens, qui a de intuition fort, qui libre des normes et des traditions plus que les autres humains normaux, selon la pensée freudienne et même nietzschéenne. Ce titre là nous pousse tous avec une force magique del’esprit à franchir les portes de ce recueil et d’entrer pour voir toutes ses chambres poétiques. On peut citer quelque vers qui montre la richesse dece  monde poétique :

« Pourune femme
   Belle comme un ange
   Qui souriait au vagabond
   Souvenir à ne perdre
   La reverrai-je ? »


Pour le deuxième titre « La bataille des saints », est un titre problématique puisqu’il présente un monde dont la guerre est son visage le plus fort. Mais quandon lit les poèmes de ce recueil, on voit que ces poèmes là défendent l’amour,l’amitié, la tolérance, en les présentant comme les meilleurs appuis de la paix. C’est pour cela quand nous trouvonsdes poèmes pleins de toutes ces émotions et des paroles des passions bien travaillés :

1-« Mais moi l’amoureux,
       Je me meurs
       Entreles murs de mes pensées,
       Car je suis seul
       Dans mon château de pierre »

2-«  J’aimerais dormir
      Sur un coussin blanc
      Dans la terre qui me parait
      Si accueillante
      Quej’aimerais dormir
      En paix »


Cette admirable vision du monde nous mène, en tant que lecteurs, vers les lumières de la  vraie poésie. Celle qui représente les sentiments cachés du poète, qui n’est que l’homme de la stabilité unilatérale, selon l’expression de René Char. Ainsi on le trouve dans son poème intitulé : « MaMer’ » un enfant qui nous donne une image double, celle de la mère, sa mère bien sûr, d’une part et celle de la mer d’une autre part. Mais ce qui est beau et attirantc’est qu’il les confonde en une seule image, pour faire enrichir lessignifications de l’image de la mère.       

Ecoutons le :

« MaMer’
  Continue de vivre
  Pour que longtemps
  Jepuisse naviguer
  Sur la valse de tes vagues »


On remarque ici que le poète, le vrai poète, en tant qu’artiste et artisan des mots représente   dans le patrimoine poétique universel un fils de la mer, de l’océan, puisqu’il aime toujours être libre comme ses vagues .on trouve cette comparaison de l’homme libre avec la mer, dans les poèmes de Victor Hugo, de Charles Baudelaire et bien d’autres.

Voilà ce qui dit Baudelaire :

« Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini des sa lame
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer »


Et ce que dit Guy Boulianne :

« La mer,
Paisible et calme
Reflète la lune
Qui se balance entre
Les étoiles
La brise du vent
Me frôle le visage
De sa douce fraîcheur
Et le cri des mouettes
Qui percute dans ce silence
Me rappelle les berceuses 
Que mère ma chantait. »


C’est presque la même âme, l’âme de la vraie poésie, la poésie libre avec ses rayons de lumières qui se manifeste dans les cœurs des poètes de monde entier.

En somme, En lisant  les poèmes de Guy Boulianne on se sentit près de ses visions poétiques. Son style poétique, et le style c’est l’homme, est bien rythmé, ses phrases et ses mots sont bien choisis. Il a  réussi à créer un monde plein d’images brillantes. Des images  qui nous poussent en tant que lecteurs de prendre nos valises et de partir avec lui, par l’imaginaire,  pour découvrir les secrets des passions d’un poète qui aime la vie, un philosophe artiste qui essaie de peindre  des tableaux réels et surréels en même temps. Des tableaux merveilleux, pleins de jolies femmes et de belles rêves, malgré la tristesse, puisque le poète est toujours triste, selon sa propre expression : «  Le poète /toujours triste/la mélancolie qui suit/chacun / De ses pas/Comme une ombre qui ne peut / se détacher ». Mais malgré cette tristesse il est toujours   capable de créer son propre monde. Et« sur ce monde, sur ses rêves, il n’apporte aucune souffrance, à soncœur. »

Pour en finir, lisons tous ces deux témoignages. Le premier a été écrit par l’écrivain  Bernard Tanguay en 1983, (Lapremière édition de ce livre) et le deuxième a été écrit par  Raymonde Lacasse artiste peintre en 1987. (La première édition de ce livre) :

1-« Guy Boulianne, quoique jeune encore (20 ans), nous livre ici son premier recueil de poèmes. Poète autodidacte, il n'est d'aucune école sinon celle de la vie avec ses aléas quotidiens et ses instants fugaces de joie intérieure. Ses poèmes reflètent, dans un premier temps sa prise de possession du monde qui l'entoure.Puis, phénomène d'osmose, il recrée ce monde dans un symbolisme subtil,visionnaire. »

2-« Enlisant "La Batailledes saints" de Guy Boulianne, le lecteur y découvre l'oeuvre d'un jeune poète. La jeunesse y laisse sa trace. C'est vrai que la poésie n'attend pas ;Rimbaud, Nelligan n'ont-ils pas écrit leurs oeuvres avant qu'ils aient vingt ans.
Le poète croit à la magie du verbe, ne lui coupons pas les ailes. Il faut l'écouter,c'est la chance que je vous souhaite. »

Bonne lecture.
______________________________________________________
        
- GuyBoulianne : « Avant-propos d’un prince fou » éditions MillePoètes   LLC .2006.
- GuyBoulianne : « La bataille des saints » éditions MillePoètes   LLC .2006.

Son site Mille Poètes

Noureddine Mhakkak

Lundi 08 Janvier 2007

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